samedi 11 février 2012

Shindai - La voie du polochon

" With a pillow, I can dominate a thousand swordsmen , without it , I am at the mercy of one man"





Dégoté cette hiver à Baltimore , Shindai , The Art of Japanese Bed-fighting, est un de ces petits trésors Pulp qui fait forcement de ma part l'objet d'un achat compulsif. Comment résister à l'exotisme un peu mièvre d'une couverture comme celle-ci ? 

Ce format de poche amplement illustré et publié chez Dell en 1965, dévoile au fil de ces pages les règles de conduite d'un cérémonial aussi complexe qu'aphrodisiaque. Vraisemblablement apparu à la fin de l'ère d'Edo , cet art martial ménagé se serait développé dans la province d'Hirumi, mais ces origines,  comme l'explique Ellen Schumaker  " remonterait aux origines mythiques du Japon". Selon la légende , les femmes du village , exaspérées par le comportement odieux de leurs goujats de maris, firent appel à la déesse Senjo-Kannon. Celle-ci leur apparue un an plus tard , une arme redoutable dans  " chacune de ces mille mains" : deux peaux de blaireaux cousus ensemble et rembourrés , le coussin originel. Avec Senjo-Kannon à sa tête , cette armée peu conventionnelle domptera à grands coup d'oreillers le machisme séculaire de leurs époux, qui promirent de s'amender. Toujours selon l'ouvrage , ce fameux coussin  à poil dur restera accroché au mur du domicile, gardant à distance d'éventuels tentatives de vengeance maritale.

De fil en aiguille, le Shindai serait devenu une sorte de parade amoureuse plutôt sportive pratiquée avant l'amour ... on imagine évidemment que le partenaire sortant vainqueur du combat aura le dessus sur le reste des activités nocturnes ... L'ouvrage en lui même , véritable guide pratique ultra détaillé , nous fournis une myriade de détails techniques assez loufoques allant de la taille réglementaire de l'oreiller Shindai à la meilleure façon de faire éternuer son amant avec une plume au moment de l'explosion du traversin ... 


Ah ! J'oubliai... Après de ( courtes ) recherches pour en savoir un peu
 plus sur cet art nuptial inconnu au bataillon , j'ai appris à mon grand regret que le Shindai n'était en fait qu'un canular littéraire destiné aux couples en mal d'imagination . Jonathon Rough, un humoriste anglais  en serait le véritable auteur ...

























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