mardi 29 mars 2011

Phallophanies























"Femme , qu'y a t-il entre toi et moi ?" ( Jean , 1: 2 )


L'arrivée du christianisme a-t-elle amputée les idoles antiques de leur phallus et que cache le Christ sous son pagne de décence ?



A en croire l'auteur de ce superbe essai , la pudibonderie associée au dogme christique n'est peut-être qu'une question de point de vue. Selon Alexandre Leupin , les oeuvres des primitifs chrétiens ne tentèrent pas en effet d'abolir les représentations archaïques des cultes polythéistes mais de les faire muter, redéfinissant de nouvelles figures du désir, plus à même de convenir aux exigences d'un dieu unique et patriarcal.
priapique


Phallophanies propose une relecture singulière de la peinture chrétienne, dont le dénominateur commun serait de révéler la Chose fantômatique d'un fils de Dieu plus " incarné" que nature. Cette analyse comparée d'oeuvres maitresses de l'histoire de l'Occident met à plat la question du simulacre sexuel contenu dans l'Icône, à la fois support de dévotion privé et exaltation du principe christique masculin.

Ci joint :

1) L'hypermorphe abdominale du Christ cruxifié, forme substantiel devenu substitut priapique. Emmanuel Lambardo, Cruxifiction avec donateurs, 1613-1618, Héraklion, Crète

2) Les cinq plis stylisés du linceul , exhibant la materialité " en négatif " d'un pénis au repos, point focal à l'oeuvre de Mantegna .

Andra Mantegna, Le Christ Mort, ca 1480, Pinacoteca de Brera, Milan










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